Cet été Caral Secrétariat a fêté ses 10 ans ! C’est le 8 août 2011 que je m’enregistrais comme secrétaire indépendante auprès du CFE le plus proche.
10 ans déjà, avec des hauts et des bas, des périodes creuses et des périodes surchargées, mais surtout 10 ans pendant lesquels j’ai pu réaliser un travail varié, dans des secteurs d’activité très différents et apprendre plein de choses.
Des clients de ma région, de toute la France, mais aussi de Suisse.
Des clients médecins, spécialistes et généralistes, experts médicaux et du BTP, psychologues, commerçants, artisans, entrepreneurs, imprimeurs, scientifiques, chercheurs, étudiants, formateurs, du secteur bancaire, de la publicité…, du privé ou du public, mais aussi des particuliers ou encore d’autres secrétaires indépendantes qui avaient besoin de déléguer, bref une collaboration très enrichissante avec des professions bien différentes.
Et c’est ce qui me plaît le plus dans ce métier d’assistante indépendante, la variété des missions et des profils rencontrés, le fait d’enrichir constamment mes connaissances dans divers domaines.
10 ans, un long fleuve tranquille ?
En 10 ans, tout n’a pas toujours été rose : les périodes creuses où j’ai beaucoup douté, où j’en suis arrivée à me demander si j’avais fait les bons choix, le manque de temps à d’autres moments, mais j’ai toujours su apprécier et privilégier la liberté et la diversité de travail que m’apporte cette indépendance.
Au cours de ces 10 ans, j’ai fait des erreurs et si je devais repartir de zéro, il y en a certaines que je ne referais plus.
Voici 5 conseils qui pourront vous aider si vous avez un projet de création d’entreprise, que ce soit dans le secrétariat indépendant ou tout autre secteur d’activités.
1/ En numéro 1 : se faire accompagner pour la création d’entreprise. Virtuellement ou en présentiel, par un manuel ou une personne, mais faites-vous aider ! Après un mauvais aiguillage au départ, je n’ai eu que deux réunions à la boutique de gestion, j’ai perdu du temps à apprendre et à chercher au fur et à mesure des éléments que j’aurais dû connaître dès le départ.
2/ Bien préparer son projet.
Rien ne sert de courir, il faut partir à point, cette maxime s’applique tout particulièrement à la création d’entreprise. Ce point rejoint un peu le premier sur l’accompagnement. Prenez le temps de bien définir votre projet, ce que vous voulez, de quelle manière vous allez y arriver, etc.
Avec le recul, j’ai pu me rendre compte que mon projet était insuffisamment préparé et cela m’a fait faire des erreurs de gestion et perdre du temps par la suite.
3/ Ne pas brader ses tarifs.
C’est pour moi le point le plus important : même si vous bénéficiez d’une aide à la création d’entreprise et que vous aurez donc moins de cotisations à payer au départ, ne cédez pas à la tentation de brader vos tarifs pour attirer des clients. C’est une grosse erreur, car une fois les taux de cotisations ajustés, vous devrez réaugmenter vos tarifs, et une fois la collaboration entamée, vous ne pourrez pas faire accepter à vos clients une grosse augmentation si vous êtes bien en dessous du marché. Fixer vos tarifs selon le temps que vous voulez passer à travailler, le revenu que vous souhaitez atteindre, votre expertise. N’oubliez pas que vous êtes indépendant, vous avez des charges à payer, une expertise dans votre domaine et même si vous pouvez vous inspirer des tarifs de vos concurrents, c’est le vôtre qui sera le plus facile à défendre.
4/ Entourez-vous !
Encore une fois de groupes virtuels ou physiques, plus généralistes ou regroupant des personnes qui ont la même activité. Cherchez autour de vous, il y a sûrement des réseaux d’entrepreneurs type BNI ou autre. J’ai fait l’erreur de rester seule au départ, mais le fait de parler de son activité aide à se rebooster quand on a une baisse de forme, à avoir éventuellement de l’aide quand on doute, mais aussi à éventuellement obtenir de nouveaux clients : lorsqu’on a besoin d’un prestataire, on va faire plus confiance à quelqu’un que l’on connaît qu’à une personne trouvée au hasard sur internet.
5/ N’hésitez pas à déléguer.
Avec le recul, j’ai beaucoup regretté de ne pas avoir prévu le budget nécessaire pour un logo et un site internet lors de mon installation. Bien sûr, vous pouvez toujours le faire vous même en y consacrant beaucoup de temps (à moins que vous n’ayez évidemment les connaissances nécessaires), mais sans avoir l’expérience d’un professionnel dont c’est l’activité, vous perdrez beaucoup de temps, et le temps c’est de l’argent 😉
Je pourrais encore disserter un moment sur le bilan de ces 10 premières années, mais je m’arrête là, en espérant pouvoir refaire le bilan des 10 prochaines !